Dub
Danse / Mercredi 24 janvier 20h  / Le Foirail
1H / TARIF A

Pour sa dernière création, Amala Dianor a rassemblé une douzaine de danseurs urbains du monde entier, virtuoses de nouvelles esthétiques en mutation, pour mettre en lumière leur énergie créative et la vitalité de leur danse.

D’abord interprète pour des chorégraphes aux univers très différents (hip hop, néoclassique, contemporain et afro-contemporain), Amala Dianor s’attache dès la création de sa compagnie, en 2012, à l’hybridation des formes. Pour Dub, il réunit des danseurs exceptionnels issus de divers horizons géographiques maîtrisant de nouvelles techniques comme le hip-hop new style, la pensula, le voguing ou l’électro... Le chorégraphe les invite à déplacer leurs pratiques afin d’ouvrir de nouveaux espaces de création. En association avec le plasticien Grégoire Korganow, Amala Dianor a profité de son immersion dans les lieux où se créent et se transmettent ces danses (les ballrooms, les clubs, les battles...) pour y collecter des empreintes visuelles et sensorielles et imaginer un espace scénique évolutif. Avec Dub, il donne à voir ces espaces confidentiels où les danseurs se retrouvent entre eux pour partager de purs moments de danse. Il en extrait une nouvelle vision du monde, une utopie visuelle, musicale et incarnée.

CRÉATION 2023

Chorégraphe Amala Dianor — Plasticien Grégoire Korganow — Musicien live Awir Léon — Éclairagiste En cours — Costumes En cours — Décor En cours — Directrice déléguée Mélanie Roger — Chargée de production Lucie Jeannenot — Crédit photo Lars Opstad
PRODUCTION

Production Kaplan I Compagnie Amala Dianor, conventionnée par l’Etat-DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire et la Ville d’Angers // La Compagnie Amala Dianor est régulièrement soutenue dans ses projets par l’Institut Français // Avec le soutien de l’Onda, Office national de diffusion artistique // La Compagnie bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas depuis 2020. Amala Dianor est actuellement associé à Touka Danses CDCN Guyane (2021-2024), au Théâtre de Mâcon, scène nationale (2023-2025) et membre du Grand Ensemble Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans (2021-2024) // Coproductions (en cours) Festival de Danse Cannes - Côte d’Azur France, Théâtre de la Ville
- Paris, Théâtre de Mâcon scène Nationale, Touka Danses CDCN Guyane, Les Quinconces et L’Espal - Scène nationale du Mans, Le Volcan Scène nationale du Havre ; Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux ; Julidans - Amsterdam ; Maison de la Danse, Lyon, Julidans - Pays- Bas, Le Grand R scène nationale la Roche-sur-Yon, Scène Nationale d’ALBI - Tarn, Cndc - Angers // Résidence de recherche Villa Albertine, USA, 2023, en partenariat avec le Théâtre de la Ville-Paris // Workshop audition Ménagerie de Verre, Paris

Pour sa dernière création, Amala Dianor a rassemblé une douzaine de danseurs urbains du monde entier, virtuoses de nouvelles esthétiques en mutation, pour mettre en lumière leur énergie créative et la vitalité de leur danse.

D’abord interprète pour des chorégraphes aux univers très différents (hip hop, néoclassique, contemporain et afro-contemporain), Amala Dianor s’attache dès la création de sa compagnie, en 2012, à l’hybridation des formes. Pour Dub, il réunit des danseurs exceptionnels issus de divers horizons géographiques maîtrisant de nouvelles techniques comme le hip-hop new style, la pensula, le voguing ou l’électro... Le chorégraphe les invite à déplacer leurs pratiques afin d’ouvrir de nouveaux espaces de création. En association avec le plasticien Grégoire Korganow, Amala Dianor a profité de son immersion dans les lieux où se créent et se transmettent ces danses (les ballrooms, les clubs, les battles...) pour y collecter des empreintes visuelles et sensorielles et imaginer un espace scénique évolutif. Avec Dub, il donne à voir ces espaces confidentiels où les danseurs se retrouvent entre eux pour partager de purs moments de danse. Il en extrait une nouvelle vision du monde, une utopie visuelle, musicale et incarnée.

DISTRIBUTION

Chorégraphe Amala Dianor — Plasticien Grégoire Korganow — Musicien live Awir Léon — Éclairagiste En cours — Costumes En cours — Décor En cours — Directrice déléguée Mélanie Roger — Chargée de production Lucie Jeannenot — Crédit photo Lars Opstad

 
RENDEZ-VOUS
Echauffement collectif
Avec Amala Dianor
Mercredi 24 janvier 18h00
Le Foirail

Gratuit, ouvert à tous et sans inscription, cet échauffement est une invitation à rencontrer un artiste en pratiquant avec d’autres spectateurs, sans aucun complexe et en seulement 45 minutes.

Workshop danse
Mardi 23 janvier 18h30-21h30
Théâtre Saragosse

Tous publics — Tarif unique 25 € + 15 € pour le spectacle

 

Après un parcours de danseur hip hop, Amala Dianor intègre l’Ecole supérieure du Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC, promotion 2002). Il travaille ensuite pendant 10 ans comme interprète pour des chorégraphes de renom aux univers très différents (hip hop, néo-classique, contemporain et afro-contemporaine). En 2012, il crée sa compagnie et son écriture est immédiatement identifiée : glissant d’une technique à l’autre avec virtuosité, il hybride les formes et déploie poétique de l’altérité. Depuis la création de son solo Man Rec en 2014, il travaille avec la complicité du compositeur électro-soul Awir Léon qui crée les musiques originales de ses spectacles. Il s’associe aussi ponctuellement avec des artistes chorégraphes, compositeurs, écrivains, plasticiens, metteurs en scène... En 2019, il signe sa première grande forme pour neuf danseurs contemporains et classiques, intitulée The Falling Stardust et actuellement en tournée. En 2021, il crée deux nouvelles pièces courtes : le trio Point Zéro qu’il interprète avec ses amis danseurs Johanna Faye (co-directrice de F.A.I.R.E, CCN de Rennes), et Mathias Rassin (multiple champion du monde de top rock) ; et le solo Wo-Man avec lequel il prolonge au féminin l’écriture de son propre solo Man Rec. En 2021, à la recherche de nouveaux publics connectés, il s’associe au plasticien Grégoire Korganow et invente une série de courts-métrages de création intitulée CinéDanse dont le premier opus pour France TV/Monuments en mouvement, Nioun Rec, est sélectionné notamment parmi les films de danse du catalogue de la Villa Albertine aux Etats-Unis. En 2022, Amala Dianor figure parmi les 4 chorégraphes européens élus pour être accompagnés par le réseau Big Pulse Dance Alliance (Europe créative). Amala Dianor s’engage parallèlement pour la transmission et la formation et entreprend depuis 2018 un projet de coopération en faveur de l’émergence en Afrique de l’Ouest avec le projet Siguifin. Il s’agit d’une création collective avec les chorégraphes Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall, pour 9 danseurs du Burkina-Faso, du Sénégal et du Mali, dont la Première plateau a lieu à Suresnes Cités Danse en 2022. La même année, Amala Dianor choisit de répondre à une commande des Via Katlehong pour 8 performers sud-africains, création qui sera créée au Festival d’Avignon 2022.

« Pour cette création, je recruterai des jeunes danseurs urbains, virtuoses de nouvelles danses en mutation qui se développent actuellement dans des communautés underground du monde entier et se diffusent partout via les réseaux sociaux. En association avec un compositeur (en cours), idéalement live et le plasticien Grégoire Korganow, je créerai pour cette jeunesse internationale, un territoire éphémère, conçu comme un espace de rencontre, qui lui offrira de déployer, le temps d’un spectacle, son énergie créative et la vitalité de sa danse. DUB n’est pas ici à entendre littéralement comme une création sur de la musique de ce courant, mais plutôt comme une référence au processus d’appropriation qui se pratique dans cette musique, dans la danse urbaine et dans mon travail en particulier. Cette logique consiste à se fonder sur l’utilisation de la citation comme mouvement premier pour en proposer le détournement, le prolongement ou la rupture. Or, le dub puise ses plages musicales dans le reggae acoustique pour le distordre, mettant en avant la batterie et la basse mêlées à des sons électroniques et créant ainsi des espaces sonores lointains et de nouvelles tonalités électro-atmosphériques. Cette logique appliquée au mouvement, je l’expérimente et la développe inlassablement dans mes créations. Ici, la distorsion sera double. Les jeunes danseurs ont développé une gestuelle ayant puisé notamment dans les références chorégraphiques de ma génération, leur offrant une première extension ouvrant de nouvelles dimensions, de nouveaux champs. Puis je souhaite à mon tour moduler ces chorégraphies dans le but de les connecter les unes aux autres. J’inviterai les danseurs à déplacer leurs pratiques, je diffracterai leurs techniques afin de leur permettre d’ouvrir de nouveaux espaces de création collectifs, encore plus mouvants, encore plus lumineux, encore plus libres. »
Amala Dianor

Les nouvelles danses urbaines, avant de devenir virales, s’épanouissent grâce à l’émergence de nouvelles tonalités musicales (souvent de nouveaux « beats » ou rythmes de DJs) qui inspirent les interprètes. Les compositions musicales actuelles puisent dans des musiques traditionnelles ou populaires, inscrivant de fait l’émergence des nouvelles danses dans des territoires géographiques spécifiques. La nouveauté par rapport à la génération du chorégraphe - qui débute la danse dans les milieux urbains et underground des années 90 - c’est que ces nouvelles techniques se rependent instantanément et sont rapidement reprises et augmentées par d’autres communautés de musiciens et de danseurs partout dans le monde.

Les danseurs de la création viendront ainsi de différents horizons géographiques (les USA, la France, les Balkans, L’Afrique du Sud, le Congo ou la Corée...) et maîtriseront différentes nouvelles techniques comme par exemple le whacking, le dancehall, le hell ou le jookin... Le compositeur invité sur cette création saura mixer et nourrir les influences musicales propres à cette génération.

Le premier enjeu de la création consiste à identifier les danseurs. Cette démarche, déjà à l’œuvre lors des déplacements de la Cie en tournée au Congo, en Afrique du Sud, dans les Balkans ou en France, offre d’aller à la rencontre de ces environnements, de ces musiques et de ces danseurs là où ils se trouvent physiquement (et pas virtuellement), afin de recruter des jeunes interprètes, exceptionnels et libres, hybrides et détachés. Le deuxième enjeu de DUB (titre provisoire) est de collecter des éléments sur la réalité spatiale et sensorielle de ces nouvelles pratiques, en association avec le plasticien Grégoire Korganow qui sera invité à proposer à Amala Dianor le dispositif visuel et à réfléchir à la structure de ce spectacle. L’approche des artistes associés sera expérimentale : ils vont en immersion dans les lieux où se créent et se transmettent les danses (les ballrooms, les appartements, les lieux de vie...) en Europe, aux USA avec le soutien de la Villa Albertine, en Afrique lors des tournées de la Cie et en Asie pour observer les espaces et y collecter des empruntes visuelles et sensorielles.

Le troisième enjeu consiste à éprouver les spatialités réelles et celles de la représentation des chorégraphies. Le travail de recherche documentaire et sensible permettra d’imaginer un espace scénique évolutif, fortement connecté à la réalité des lieux où émergent ces sons et ces danses et à ceux, numériques, où ces danses sont diffusées.

Par cette création, les danseurs seront invités à se déplacer, à s’adapter et à transformer leurs habitudes. Dans le processus artistique du chorégraphe, le studio de création fonctionne comme une utopie, un repos du monde, un lieu où la différence est une richesse et les personnes, des êtres en quête de partage, d’exploration, de liberté. Pour cette nouvelle création, il questionnera cette approche en se connectant à de très jeunes danseurs de la génération Z. Il s’attachera à comprendre ce que convoquent chez ces danseurs - dont les danses, même si elles émergent dans des contextes festifs, sont souvent représentées en solo – la rencontre sur un temps long dans un espace physique commun. Il cherchera aussi à transposer leurs nouvelles pratiques connectées dans le temps du plateau et à faire se joindre réalité et virtualité. A ce stade de sa recherche, Amala Dianor pense aborder les questions suivantes : Qu’est-ce qui se crée, si nous avons le temps d’évoluer ensemble tout en restant fidèle à soi-même ? Comment le spectacle fera le lien entre réalité et virtualité, entre le temps du plateau et celui des réseaux sociaux ? Comment la rencontre physique avec le public des théâtres peut nourrir les pratiques de la jeune génération ?

Amala Dianor souhaite ainsi questionner la place de ces nouvelles pratiques dans l’histoire de la danse contemporaine, extraire ce qu’il y perçoit d’une nouvelle vision du monde pour construire avec une jeune génération de danseurs, une utopie visuelle, musicale et incarnée.

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE
D'INTÉRÊT NATIONAL
ART ET CRÉATION DANSE